Méthodes
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Courtier en opérations de banque et services de paiement. Agent immobilier -
© 2019 Christophe Debray
Voici une liste d'erreurs fréquentes, que commettent beaucoup d'investisseurs sur les marchés financiers.
Ce sont des arguments de vente souvent utilisés. Les conséquences sont parfois graves pour les clients.
L'investissement dans les entreprises est le plus rentable et de loin. Depuis 200 ans que les bourses modernes existent, les indices actions progressent de 6,5% par an. Le chiffre est de 7,2% sur le 20ème siècle (Dow Jones). Certaines catégories d'actions progressent nettement plus, ce sont d'ailleurs les moins risquées. Néanmoins les indices ne tiennent pas compte des dividendes qui représentent environ 40% du rendement, soit environ 4%, ce qui paie largement les frais de gestion et les impôts.
Cependant, les marchés financiers alternent des périodes de hausse et de baisse de quelques années avec des amplitudes qui peuvent aller jusqu'à 60%. Les 6,5% de rendement moyen s'obtiennent sur des décennies et n'ont pas beaucoup de sens à l'échelle d'une vie humaine. Pour beaucoup d'investisseurs en bourse, long terme signifie 8 à 10 ans. Or pour être à peu près certain d'obtenir le rendement moyen de 6,5%, il faut rester investi entre 30 et 50 ans et ne pas avoir acheté trop cher.
Compte tenu des cycles de hausse et de baisse des bourses, séparés de quelques années, faire attention au moment où on achète et où on vend et protéger systématiquement votre portefeuille améliore très fortement ses performances.
En bourse, les points d'entrée et de sortie ne sont pas à long terme.
Épargner régulièrement est une chose, investir régulièrement votre épargne en actions ou en obligations en est une autre.
Beaucoup d'investisseurs reçoivent le conseil d'alimenter leurs comptes titres, PEA ou contrats d'assurance-
L'argument commercial est qu'en achetant régulièrement des actions on lisse le prix moyen d'achat.
Cependant les marchés d'actions alternent en moyenne 2 années de hausse et 1 année de baisse. Si vous achetez régulièrement, votre prix d'achat moyen sera égal au prix moyen du marché, ce qui est trop cher, parce que ça réduit de 50% votre potentiel de plus value.
Cette erreur est amplifiée par le fait que les marchés alternent des tendances longues de hausse et de baisse de plusieurs dizaines d'années (malgré des variations importantes de durée plus courtes, autour de ces tendances lourdes). Depuis 2001, nous sommes entrés dans une phase de stagnation ou de baisse, qui n'est pas terminée.
Souvent cette erreur se cumule avec la 1ère, qui consiste à acheter et à ne jamais vendre : vous risquez d'acheter trop cher pour faire des plus values raisonnables et de subir l'intégralité des baisses.
Vous devez stocker votre épargne sur des supports à risque faible -
Les années de hausse, les marchés actions montent en moyenne de 13,2% (chiffres depuis 1900). Les meilleures années sont de l'ordre de 35%, mais il y en a peu. Ils alternent 2 années de hausse pour 1 année de baisse. Depuis un siècle, les marchés n'ont connu que 2 fois 4 années de hausse consécutives.
Par conséquent, si votre portefeuille a perdu plus de 22% de sa valeur, il sera très difficile de récupérer, en attendant passivement que les marchés remontent.
100 € -
Ce ne sont que des ordres de grandeur, mais qui donnent une idée de ce qui est réaliste.
Quand on a perdu plus de 20%, les chances de récupérer avant la crise suivante sont faibles. Seule une gestion active et prudente, qui protège systématiquement le capital et sécurise régulièrement les plus values, permet de progresser.
Les prix des actifs financiers fluctuent, c'est ce qu'on appelle la volatilité. On la mesure avec des outils statistiques qui permettent d'évaluer la dispersion des prix autour d'une tendance centrale. Le plus courant est le calcul de la variance du prix des actifs qu'on veut étudier, pendant une certaine période.
Peu à peu on a assimilé risque et volatilité, comme si le seul risque était de voir le prix des actifs varier. En cas de baisse des prix il suffirait donc d'attendre qu'ils remontent. Cette erreur est tellement courante, qu'elle est même enseignée dans certaines formations supérieures en finance.
La variation des prix est un des risques, notamment si on a besoin de vendre à une échéance et à un prix donnés. Cependant le risque principal est de perdre de l'argent, définitivement.
Assimiler risque et volatilité consiste à faire croire que la réalité est une comédie, une histoire qui se termine toujours bien, malgré des péripéties dont on peut sourire, parce qu'on sait qu'elles n'auront pas de conséquences.
Pour que les choses se passent bien, il faut s'en occuper et pas simplement attendre. Un portefeuille d'actifs financiers demande à être surveillé, protégé, adapté en permanence, comme n'importe quel projet.
Les indices ne reflètent que partiellement l'évolution des bourses.
Ils ne prennent pas en compte les dividendes qui représentent environ 40% de la rentabilité des actions.
Un bon analyste financier peut facilement obtenir des rendements très supérieurs à un indice en construisant un portefeuille dans lequel ne figurent pas les 30% d'entreprises qui ont les moins bonnes perspectives.
C'est ce qui explique de certains OPC investis en actions françaises font 2 fois la performance du CAC 40 en période de hausse.
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