Architecture ouverte
L'architecture ouverte consiste à loger dans un contrat d'assurance-vie, un contrat de capitalisation, un compte titre ou un PEA, des OPC proposés par des Sociétés de gestion différentes. OPC signifie "Organisme de Placement Collectif », les principaux et les plus courants sont les SICAV « Sociétés d’investissement à capital variable » et les FCP « Fonds communs de placements ». Jusqu’en novembre 2014, les OPC s’appelaient OPCvM « Organisme de placements collectif en valeurs mobilières ».
Elle permet une gestion financière précise et une meilleure maîtrise des performances, en allant chercher les meilleures expertises et surtout en combinant des expertises complémentaires, qui stabilisent les portefeuilles.
Quelques ordres de grandeur sur les Sociétés de gestion et les OPC
Environ 11.000 OPC sont commercialisés en France ; c'est beaucoup, aux États-Unis, il n'y en a "que" 4.000.
Ces OPC sont gérés et proposés par environ 700 Sociétés de gestion, la majorité indépendantes, d'autres filiales de groupes bancaires ou d'assureurs. Les sociétés de gestion indépendantes ne sont pas les plus petites, certaines comme Black Rock ou Franklin Templeton gèrent des montants d'actifs respectivement de l'ordre de 3.200 Milliards de $ et de 1.000 Milliards de $, supérieurs aux Sociétés de gestion des plus grandes banques mondiales. Beaucoup de banques et d'assureurs n'ont pas de Société de gestion, donc pas de savoir faire en gestion d'actifs et sous-traitent cette activité, qu'ils distribuent sous leur marque.
Les contrats d'assurance-vie avec lesquels travaillent les Conseils en Investissements Financiers permettent d'investir sur un choix de 450 à 2.000 OPC, gérés par environ 50 à 100 Sociétés de gestion. En compte titre, il est possible d'accéder à quasiment tous les supports commercialisables France (y compris les titres côtés dans des bourses étrangères).
Il y a en France environ 150 SCPI - Société civile de placements immobiliers - dont à peu près 40 sont ouvertes au public. Les autres n'accueillent plus de nouveaux investisseurs, souvent pour ne pas diluer leur rentabilité. Cette activité est dominée par quelques grands acteurs spécialisés.
Utiliser de nombreux OPC et Sociétés de gestion pour des portefeuilles robustes
1 - Les OPC sont des outils de travail. Plus on a d'outils spécialisés, mieux on traite toutes les situations.
Dans un portefeuille on utilise de 8 à 12 OPC différents, pas plus. C'est un optimum pour diviser les risques : moins de 5 et les risques sont trop concentrés, plus de 12 et les risques se répartissent de manière aléatoire, difficilement maîtrisable. Néanmoins, en fonction des situations de marché, des OPC différents sont utilisés. On constate qu'avec un choix inférieur à environ 250 OPC, il devient difficile de construire des portefeuilles suffisamment robustes pour résister aux crises ; or cette capacité de résistance est la clef de la rentabilité d'un investissement financier.
Les contrats d'assurance-vie, retraite, capitalisation et les comptes titres qui offrent un choix inférieur à 250 OPC, s'adressent à des clients qui ne suivent pas leurs investissements et/ou investissent de petites sommes avec une approche ludique des marchés financiers, sans grandes conséquences sur leurs patrimoines. Au delà de 250 OPC, on peut aller chercher du rendement en réduisant systématiquement la prise de risque, mais à condition de mettre en oeuvre des procédures de suivi des portefeuilles. C'est indispensable lorsque les sommes investies sont importantes.
Les produits en architecture ouverte avec de nombreux OPC sont réservés aux Conseils en Investissements Financiers, parce qu'ils impliquent un suivi des portefeuilles que notre profession doit obligatoirement mettre en oeuvre. Il est contractualisé avec le client dans la "Lettre de mission de suivi" - cf page "Entrée en relation" paragraphe 5.
2 - Une bonne gestion financière exige une connaissance approfondie du milieu dans lequel on investit.
Chaque Société de gestion a donc développé sa propre expertise dans des domaines et des zones géographiques précises. Il est notamment très important que les OPC soient gérés par des équipes locales. Un gérant d'actions japonaises doit être japonais et basé à Tokyo pour avoir une compréhension fine de son environnement.
Or les possibilités d'investissement s'étendent à toutes les classes d'actifs et dans le monde entier. Il est impossible à une seule société, si grande soit-elle d'avoir des équipes de terrain qui vont rencontrer les entreprises sur place et recouper les informations pour tous les actifs possibles et avec tous les styles de gestion.
3 - Il faut donc disposer des gammes de nombreuses Sociétés de gestion pour proposer :
Un choix de supports suffisamment diversifiés pour tirer parti des opportunités et pour diviser les risques.
Les meilleurs dans chaque catégorie - zone géographique, type d'actif, styles de gestion. Seulement 1/3 des OPC dépassent leur indice de référence, ce qui signifie que les autres détruisent de la valeur ; et seulement 15% parviennent à rester dans le 1er quartile de leur catégorie 3 années de suite. Il est donc important d'avoir la possibilité de travailler avec de nombreuses sociétés de gestion, de bien les connaître et de pouvoir en changer, notamment si la qualité se dégrade.
Une gestion plus fine : par exemple investir dans le secteur de l'énergie n'est pas la même chose qu'investir dans les entreprises de service à l'exploitation pétrolière, ou acheter de l'or est très différent d'acheter des mines d'or.
La sélection des OPC
Je travaille avec une sélection d'environ 200 OPC, liste qui est régulièrement mise à jour.
Je rencontre les sociétés de gestion qui les proposent, ainsi que pour certains d'entre eux les Gérants. Toutes ont des représentants en France et la communication auprès des Conseillers en investissements financiers est très organisée : réunions de présentation, visites des commerciaux, réception de reporting, accès aux extranets.
Les contacts avec les Sociétés de gestion sont directs et personnalisés.
Méthode de sélection :
A partir de 2.000 OPC pré-sélectionnés par les partenaires, ainsi que les gammes des Sociétés de gestion :
- Analyse de 1er rang sur un ensemble de critères, pour sélectionner environ 600 supports.
- Analyse de 2e rang, approfondie, pour extraire 200 supports : méthodes de gestion, composition, comportement dans le passé, pour vérifier que leurs réactions, notamment dans les périodes de crise ou de retournement, sont conformes au style de gestion.
- 1er recoupement avec l'aide d'outils informatiques : Les 2 outils principaux sont les bases Quantalys et Morningstar. Vous pouvez y accéder sur Internet - www.quantalys.com - www.morningstar.fr. Elles proposent une partie libre et une partie réservée aux professionnels qui offrent des fonctions plus complètes. Néanmoins, ces outils doivent être utilisés avec précaution, comme aide et ne peuvent pas remplacer une connaissance précise du fonctionnement des OPC.
- 2ème recoupement en comparant ma sélection à celle de confrères.
- Mise à jour régulière de cette liste en fonction des évolutions de l'offre : modernisation de certains OPC, création de nouveaux ou commercialisation en France de produits déjà existants à l'étranger.
Un bon OPC doit présenter les caractéristiques suivantes :
- Une gestion compréhensible, qui permet de prévoir son comportement dans certaines situations, le présent ou l'avenir n'étant jamais similaires au passé.
- S'être comporté dans le passé conformément à ce qu'ont pouvait attendre du style de gestion – les fonds évitent certains risques et en prennent volontairement d'autres. Un bon gérant doit avoir un comportement cohérent avec son mandat de gestion et ses objectifs.
- Délivrer régulièrement de bons résultats dans sa catégorie, mais sans nécessairement figurer en tête des classements. De bons résultats réguliers démontrent un vrai savoir faire.